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SIH SOLUTIONS // INTELLIGENCE ARTIFICIELLE // SIH SOLUTIONS // INTELLIGENCE ARTIFICIELLE //
PILE LE NEURONE, En quelques années, les avancées technologiques ont révolutionné le métier
de radiologue. Confronté à des milliers d’images chaque jour, la charge
FACE LE SILICIUM mentale du professionnel est colossale. Dans ce domaine, l’intelligence
artificielle (et plus précisément le « Machine Learning ») constitue une aide
l’IA, une nouvelle ère de l’humanité précieuse.
LE MACHINE LEARNING
« l’IA fera vaciller l’humanité… l’IA incarnera l’espoir d’un
futur tant attendu par l’homme… », tels sont les deux
principaux discours ambiants dans lesquels baignent nos AU SERVICE DE LA RADIOLOGIE
sociétés actuelles.
Athéna ïs OSLATI
Crédit photo : DR
Agir plutôt que prédire. 80% des tâches chronophages, laissant Le résultat de la convergence entre les
En écartant tout avis et opinion ferme et la place au développement de compé- neurosciences et l’informatique sera à
définitif sur la question, nous évitons de tences plus humaines : créativité, innova- l’origine des modifications de schémas et
tomber dans la facilité qu’offrent ces pré- tion, résolution de conflits… de modèles mentaux. La recherche de la
visions. Ainsi tout individu peu enclin à s’adapter performance nous conditionne déjà dans
L’évolution appelle à conserver un libre et à conceptualiser sera marginalisé. notre quotidien. Mais ici, nous parlons
arbitre. Rendre l’homme plus humain en stimu- d’une performance spécifique, propre à
Si le sentiment d’être dépassé par l’IA lant son intelligence permettra d’amélio- chacun. Faire appel à cette technologie
prédomine, c’est bien parce que nous rer ses interactions avec l’intelligence arti- nécessite de l’alimenter en quantité avec
n’avons pas encore réussi à poser un cadre ficielle. C’est cette complémentarité avec des données indépendamment même du
clair, utile et précis. l’IA que nous devons exploiter. Pour por- caractère personnel. Antoine JOMIER
En proposant des clés de régulation ter nos projets au plus haut, nous devons co-founder & CEO
pour l’IA et la robotisation d’un point de mettre à profit tout ce qui nous différencie La donnée possède une valeur. Ne pas de Incepto Medical
vue éthique, économique, social, juri- de cette technologie (humanité, esprit cri- la considérer avec sagacité deviendrait
dique…, nous ouvrons la marche à suivre. tique, transversalité…). dangereux.
Cela passe par la mise en place de struc- Toutefois, il existe aujourd’hui une dé-
tures directives capables de s’adapter, synchronisation de plus en plus pesante L’apparition des neuro-technologies
d’évoluer et d’agir de manière efficace en entre l’accélération du développement dans un contexte d’optimisation des per-
toutes circonstances. numérique et le retard des mesures formances nous amène à repenser le
Notre société est à la croisée des che- prises. Pour réduire cet écart et harmoni- monde. Et c’est sous l’égide de l’éthique
mins entre des atouts importants et des ser l’ensemble, outre une communication que la question de l’identité humaine et
défis majeurs à relever. L’accompagne- appropriée sur le sujet, il est impératif du rapport à son environnement sera à
ment des générations actuelles et la pré- d’impulser un dynamisme. Et ce en dépit redéfinir. Toute décision dont les consé- Une technologie de rupture peut ainsi espérer diagnostiquer deux fois mieux les lésions de
paration des talents à venir doivent être au des difficultés actuelles à prévoir la place quences seront applicables à la société Dans les années 80, il fallait 30 minutes pour réaliser un scanner moins de 3 centimètres dans le cadre d’un cancer du foie par
centre de ces enjeux. Il est donc primor- de l’IA au sein de l’humanité. devront faire l’objet d’un débat public. de 80 images. Aujourd’hui, 4 secondes suffisent pour produire exemple » précise Antoine Jomier. « C’est une technologie de
dial d’informer et d’assister dès à présent D’où la nécessité de former dès à présent 1000 images, de la tête aux pieds. Avec jusqu’à 50 scanners par rupture, ajoute Dr Gaspard D’Assignies. Avec elle, le métier va
les professionnels, les acteurs et le grand La neurotechnologie au service de la la population pour mieux cerner les en- jour, le traitement de ces informations est devenu une tâche très complètement changer ».
public dans la définition et la transforma- performance. jeux que soulèvent ces technologies. chronophage. « Voilà pourquoi l’apparition de nouveaux outils,
tion des métiers à venir. Nous disposons de nombreuses propo- intégrant l’intelligence artificielle pour détecter les lésions est très Une approche collaborative unique en Europe
sitions et peu d’incitations réelles au chan- attendue par la profession » souligne Antoine Jomier. Pourtant, Et pour opérer ce changement, un soin particulier est appor-
Informer plutôt qu’ignorer. gement. Utiliser la technologie comme rares sont les pays à s’être lancés (USA, Israël, Chine et Corée). té aux préoccupations spécifiques des établissements. La tech-
Selon un rapport d’IPsoft de janvier 2017, un moyen d’évolution est incontournable Partant de ce constat, en France, le CEO et fondateur d’Incepto nique est mise au point en partenariat avec les équipes médi-
d’ici dix ans, les machines effectueront pour l’homme. Medical s’allie à un radiologue et à une spécialiste du traitement cales : choix de la thématique clinique, besoins médicaux, liens
de l’image. Ensemble, ils développent une solution intégrant le avec des startups, développement de la solution… Aux côtés de
Machine Learning à la radiologie. Dr Gaspard D’Assignies, le ra- Dr Gaspard D’Assignies, Dr Vincent Barrau, radiologue, fait ain-
diologue et directeur médical de l’équipe, explique que « l’idée si le lien entre ingénieurs et soignants : « beaucoup de sociétés
est de présenter à la machine des milliers d’exemples pour qu’elle mettent au point des techniques très innovantes mais qui n’ont
Savoir anticiper, apprenne d’elle-même et cherche la manière de trouver une ré- aucun sens pour les médecins. Notre but est de coller au plus
ponse ». Concrètement, grâce à des milliers d’images annotées
près des besoins cliniques ».
relatives à une lésion ciblée, l’appareil produit un algorithme pour Dores et déjà, 4 hôpitaux se sont lancés dans l’aventure et de
détecter les anomalies recherchées. On parle alors de « Réseau nombreux autres se sont positionnés pour franchir ce nouveau
c’est déjà s’adapter. de neurones profonds » (ou Deep Learning) car les critères de cap technologique.
recherches ne sont plus dictés par l’homme, la machine trouve
son propre chemin.
Selon les applications, cela représente un gain de temps consi-
dérable ou la possibilité de déceler de nouveaux éléments. « On
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